La crise de la Covid-19 a mis en avant l’importance de la lutte contre le changement climatique. Les mesures de confinement prises dans la plupart des pays ont mis l’activité à l’arrêt pendant plusieurs mois ce qui a eu pour conséquence une baisse significative des émissions de CO2 dans le monde. Entre le 1er janvier et le 30 avril, les rejets carbonés ont diminué de 8,5 % par rapport à 2019. Cependant, la baisse des émissions de CO2 sur l’année serait tout juste suffisante pour être dans les limites d’un réchauffement climatique à 1,5°C à horizon 2100 (Novethic, 2020[1]).
La marche est encore grande pour respecter le seuil fixé par l’Accord de Paris. Ainsi, l’évaluation du risque de transition est une mesure clef de la stratégie climatique des investisseurs institutionnels pour gérer les impacts financiers qui résultent des effets de la mise en place d’une trajectoire bas-carbone.
A travers une étude approfondie des reportings climatiques des investisseurs institutionnels publiés dans le cadre de l’Article 173 de la Transition Écologique et Énergétique, nous avons constaté, cette année une meilleure volonté de la part des investisseurs institutionnels de prendre en compte le risque de transition auquel sont exposés les actifs qui composent leurs portefeuilles. Sur l’exercice 2019, parmi 32 investisseurs institutionnels analysés, 25 mentionnent une prise en compte du risque de transition dans leur stratégie soit le double par rapport à l’année dernière.
Notre étude révèle que :
Nous avons réalisé le mois dernier une étude sur la prise en compte du risque physique chez les investisseurs institutionnels. L’étude qui suit, porte sur la deuxième famille de risques climatiques à savoir les risques de transition.